Le jeûne, comme son nom l’indique, consiste à s’abstenir de manger ou de boire tout autre liquide que de l’eau pendant huit heures. Il est utilisé comme test de dépistage du diabète.
Après le jeûne, on effectue un test du métabolisme des glucides qui mesure la glycémie.
Glucagon pendant le jeûne
Lors du jeûne, l’hormone glucagon est stimulée et cela augmente les niveaux de glucose plasmatique dans le corps.
Si un patient n’a pas de diabète, son corps produira de l’insuline pour rééquilibrer l’augmentation du taux de glucose.
Cependant, les personnes atteintes de diabète ne produisent pas assez d’insuline pour rééquilibrer leur glycémie (typiquement dans le cas du diabète de type 1 ) ou leur organisme n’est pas capable d’utiliser l’insuline de manière suffisamment efficace (typique du diabète de type 2).
Par conséquent, lorsque les niveaux de glucose dans le sang sont testés, les personnes atteintes de diabète auront des niveaux de sucre dans le sang significativement plus élevés que les personnes qui n’ont pas de diabète.
A quoi sert l’analyse de la glycémie à jeun ?
L’analyse de la glycémie à jeun est également utilisée pour tester l’efficacité de différents médicaments ou changements alimentaires sur des personnes déjà diagnostiquées comme diabétiques
Tests à jeun
Le test à jeun doit être effectué à deux occasions distinctes pour garantir des résultats cohérents et afin d’éviter un faux diagnostic.
C’est le cas car l’augmentation de la glycémie peut être consécutive à un syndrome de Cushing maladie hépatique ou rénale, éclampsie et pancréatite.
Cependant, nombre de ces affections sont souvent détectées par les tests diagnostiques de laboratoire.
Résultats d’une épreuve à jeun
Les résultats d’une épreuve à jeun en ce qui concerne les niveaux de glucose dans le corps sont les suivants :
- Normal : 3,9 à 5,4 mmols/l (70 à 99 mg/dl)
- Prédiabète ou intolérance au glucose : 5,5 à 6,9 mmol/l (100 à 125 mg/dl)
- Diagnostic de diabète : 7,0 mmol/l (126 mg/dl) ou plus
L’American Diabetes Association a réduit le niveau de diagnostic de ce test de 140 à 126 mg/dl en 1997.